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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 18:33

Compte-rendu de la Conférence du 16 juin 2013 dans le cadre des Journées d’information sur les Maladies Vectorielles organisées par l’Association Lyme Sans Frontières 


Intervention du Dr Richard HOROWITZ

(États-Unis)

 

Le Dr Horowitz est l’un des membres fondateurs de l’ILADS (Société Internationale de la maladie de Lyme et des maladies associées).

 

Le docteur Horowitz a commencé son introduction en abordant le syndrome de maladie infectieuse multi systémique (MSIDS : Multi Systemic Infectious Disease Syndrome) et les problèmes autour de son diagnostic, du traitement et de la sérologie. Il a parlé d’un documentaire en cours d’élaboration sur la maladie de Lyme dans lequel il précise les références scientifiques concernant la résistance de la bactérie responsable de la maladie de Lyme et le manque de précision des tests actuels.

 

Maladie de Lyme Chronique :

 

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les patients restent malades :

 

Þ Il y a des infections persistantes telles que le mycoplasme, les rickettsioses, les borrélies, etc.

Þ Une seule tique peut être vectrice d’un grand nombre d’agents pathogènes.

Þ Inflammation due à l’élévation des cytokines.

Þ Les co-infections : Ehrlichiose, anaplasmose, bartonellose, mycoplasme, chlamydia, tularémie, fièvre Q, brucellose, typhus et les infections à borrélies (borrelia miyamotoi, stari, paralysie à tiques) ainsi que d’autres infections de type brucellose.

Þ Les parasites : Babésiose et piroplasmose, filariose, amœbose, lambliase…

Þ Virus : Epstein-Barr, HHV6 et 8, CMV, virus du Nile occidental, Powassan, encéphalite, candida ainsi que d’autres infections fongiques…

ÞDysfonction du système immunitaire

Þ    Toxicité

Þ    Allergies aux aliments, médicament, à l’environnement

Þ    Dysfonctionnement mitochondriale

Þ    Troubles psychologiques

Þ    Dysfonctionnement neurologique

Þ    Troubles endocriniens

Þ    Troubles du sommeil

Þ    Syndrome de tachycardie orthostatique posturale

Þ    Troubles intestinaux

Þ    Valeurs élevées de la fonction hépatique

Þ           Syndrome de douleurs

Þ    Déconditionnement

 

Tout ceci doit être pris en compte car ce sont des symptômes « clés ».

 

(Le Dr Horowitz éditera prochainement un ouvrage « Why can’t I get better ? » autour de la maladie de Lyme dans lequel il expose les raisons pour lesquelles on reste malade.)

 

Les infections polymicrobiennes sont très fréquentes chez les tiques.

Lorsque nous sommes face à des symptômes tels que le syndrome de fatigue chronique, la sclérose en plaques, la fibromyalgie, etc. Il faut penser à la maladie de Lyme et ses co-infections car les tests ne sont pas fiables.

 

 

Il n’est pas facile de trouver la babésiose, les infections à mycoplasme peuvent aussi provoquer certaines réactions auto-immunes.

 

Ces agents pathogènes sont à l’origine de l’inflammation. Ces maladies provoquent des neurotoxines.

 

Il faut traiter les infections, le système immunitaire, et l’inflammation pour réussir à avoir une amélioration, mais aussi les hormones, la nutrition, etc).

 

Aucun des patients du Dr Horowitz a eu la maladie de lyme uniquement, ses patients ont tous des co-infections associées.

 

La fiabilité des tests actuels pour détecter la borréliose est autour du 56%

Le Western-Blot doit comprendre TOUTES les souches de borrélias pas uniquement borrelia burgdorgeri mais aussi garinii, afzelii, spielmanii, bavariensis, etc)

 

Le dépistage de la maladie de Lyme se fait surtout grâce à un diagnostic clinique.

 

les tests doivent être uniquement utilisés pour corroborer le diagnostic clinique.

 

Un érythème migrant constitue une preuve de la maladie et les tests de confirmation ne sont pas nécessaires dans ce cas pour poser le diagnostic.

Les patients sont fréquemment séronégatifs si les tests sont effectués trop tôt lorsqu’il vient d’être infecté ou bien si des antibiotiques ont été déjà prescrits ce qui peut anéantir la réponse immune.

 

Surtout dans le cas des symptômes « migrants », les antibiotiques améliorent ou bien empirent ces symptômes.

 

Le test à deux étapes (Elisa puis WB) ne détectera pas au moins la moitié des malades.

 

Lorsqu’un médecin entend un patient se plaindre de troubles cognitifs lorsqu’il s’agit d’un patient de 30 ou 40 ans, il faut penser à la maladie de Lyme, même si son test est « négatif ».

 

Il existe dans la littérature médicale des articles qui démontrent la persistance de l’infection après un « traitement adéquat ».

 

Pour traiter d’autres infections, on n’hésite pas à traiter les malades pendant six mois ou plus avec des antibiotiques, cela doit aussi être le cas dans la maladie de Lyme. Il faut traiter contre TOUTES les formes de cette maladie.

 

 

Intervention du Dr Petra HOPF-SEIDEL (Allemagne).

 

La borréliose doit son nom à Amédée Borrel, un célèbre bactériologistefrançais (1867 1936). La borrélie la plus connue (pour avoir été identifiée comme première responsable de la maladie de Lyme).

 

Etant donné qu’il n y a pas de déclaration obligatoire des cas de borréliose en Allemagne, les chiffres sont sous-estimés. Ces données relèvent seulement des données qui sont fournies spontanément par les médecins allemands.

 

La piqûre peut passer inaperçue car ce sont souvent les nymphes qui sont difficile à voir. Les nymphes correspondent à 75% de tous les cas d’infections.

 

Les premiers symptômes peuvent être similaires à ceux de la grippe avec maux de tête pendant les mois d’été par exemple. Il faut rester attentif si cela arrive.

 

L érythème migrant n’est pas nécessaire pour le diagnostic car seulement 40 à 60 % des cas présentent cet érythème.

 

De plus, l’érythème migrant s’estompe assez rapidement et très souvent il passe inaperçu. Dans certains cas, il est aussi difficile de voir le contour de cet érythème car il reste très flou. L’érythème migrant peut parfois avoir des pustules qui ressemblent à l’herpès mais il est plus douloureux.

 

De 12 à 24 h après la piqûre, les spirochètes commencent à se diviser très rapidement. A ce stade les parois cellulaires des spirochètes sont très antigéniques.

 

La borrelia est capable de créer des formes très persistantes connues sous le nom de corps ronds (bulles, kystes, forme en «L ») et de biofilms.

Cette bactérie stimule les cytokines telles que le TNF alpha et l’IFN gamma et beta et par conséquent provoque une infection persistante et chronique. Les spirochètes se divisent tous les 12 à 24 heures, tout de suite après l’infection de l’organisme hôte.

 

La forme kystique de la borrelia a été découverte en 1996 mais malgré ce fait, les médecins refusent encore de reconnaître la persistance de l’infection.

 

Lorsque les spirochètes se divisent, ils peuvent être traités avec des inhibiteurs de synthèse de la paroi bactérienne tels que les céphalosporines (amoxicilline, céfuroxime) ou bien des béta-lactames (ceftriaxone, céfotaxime) ou des tétracyclines (minocycline ou doxycycline). Toutes les formes intracellulaires persistantes peuvent être traitées avec des tétracyclines (la meilleure option étant la minocycline).

 

En 1988 la plupart des formes de cette bactérie étaient déjà connues puis les biofilms ont été découverts. Le spirochète est difficile à cultiver.

 

Les antibiotiques appropriés pour soigner une borréliose précoce sont les dérivés des pénicillines tels que l’amoxicilline, céphuroxime, fexime, cefpodoxime ainsi que l’administration par intraveineuse de céphalosporine, ceftriaxone et céfotaxime qui bloquent la construction de nouvelles membranes de spirochètes)

 

Exemple de traitement en cas de borréliose précoce :

 

Administration d’amoxicilline en cas de borréliose précoce : trois fois par jour 1000 mg pendant un mois.

 

La clarithromycine deux fois par jour 500mg pendant un mois est bien adapté pour les enfants.

 

La minocycline deux fois par jour 100mg pour les patients avec un poids situé entre 50 à 70kg.

 

La clarithromycine tout comme la minocycline peuvent également être utilisées pendant la phase tardive de la maladie.

 

La doxycycline n’a pas une action efficace contre les corps ronds (kystes) et elle-même stimule la formation des kystes (voir Etude du Dr Eva SAPI, Université de New Haven).

 

Le tinidazole est réellement efficace contre les corps ronds ainsi que le flagyl. Par contre le plaquénil n’est pas efficace dans ce cas.

 

Néanmoins un traitement combiné de flagyl ou tinidazole avec de la doxycycline semble être efficace.

 

Nouvelles thérapies combinées:

 

La minocycline est l’antibiotique de premier choix, la doxycycline doit être utilisée surtout pour traiter les co-infections telles que la clamydia, bartonella, ricketssia, etc) si besoin.

 

Le plaquénil et le métronidazole ou tinidazole doivent toujours être utilisés avec des macrolides ou tétracyclines. L’azithromycine de 500 à 6000 mg par jour pendant quatre jours puis 3 jours sans antibiotique à cause de l’accumulation intracellulaire de cet antibiotique.

 

La minocycline doit toujours être utilisée avec le plaquénil et le tinidazole.

 

Le banderol peut s’avérer efficace s’il est utilisé avec le samento contre les formes kystiques.  Il faut toujours combiner des antibiotiques avec ces deux antimicrobiens

 

Intervention du Dr Louis TEULIERES (France)

 

Þ    Les bases du traitement de la borréliose

Þ    Les acteurs de la régulation neuroendocrinienne

Þ    Les facteurs particuliers de la neurotoxicité

Þ    Exemples particulaires et mode d’utilisation

Þ    Conclusions… provisoires

 

Il est très important de parler à votre médecin de votre mode de vie : les voyages que vous avez réalisés, si vous avez des animaux, etc. C’est au médecin de déduire par la suite si vous avez une bartonellose ou bien de déduire s’il s’agit d’une autre co-infection suite à un voyage que vous avez fait dans tel ou tel pays.

 

Votre médecin doit vous faire un bilan immunitaire, chercher des carences métaboliques, hormonales, de neuromédiateurs.

La minocycline est un antibiotique qui fonctionne bien pour traiter la maladie de lyme tardive, mais en France la minocycline se donne uniquement en milieu hospitalier.

 

Il faut que les patients soient capables de s’informer, de chercher de leur côté aussi, essayez « d’éduquer votre médecin »…

La bactérie provoquera une inflammation, les co-infections, les toxines, métaux lourds etc. Tout cela provoque de l’inflammation. Demandez au médecin de vous faire un bilan inflammatoire, endocrinien et immunologique.

Il faut avoir un équilibre au niveau des neuromédiateurs.

 

Le Test Nagalese est un test utile qui permet de connaître si le GcMaf peut être utilisé pour le traitement.  Le principe actif du Gcmaf permet de réduire la charge virale.

 

 

 

 

Exemple du traitement :

 

Þ    Flagyl 500mg par jour en deux prises avant les repas pendant cinq jours.

 

Þ    Tétralysal : 4 fois par jour pendant dix jours en deux prises avant les repas.

 

Þ    Pendant toute la durée du traitement par antibiotiques, il faut également prendre : du lactibiane référence candisis pendant trois mois supprimer les agrumes, kiwis, tomates, asperges, peu de viandes rouges et de laitages.

 

Þ    Lors de l’arrêt de six semaines faire une cure aux huiles essentielles pendant dix jours.

 

 

 

Intervention du Dr Philippe BOTTERO (France)

 

Le Dr Bottero travaille sur les formes chroniques de la maladie depuis environ 34 ans. Il a travaillé avec l’Institut Pasteur concernant les maladies transmises par les tiques avec l’utilisation des antibiothérapies pulsées, de l’ultra levure, la stimulation hépatique, l’utilisation des bains chauds pour éliminer les toxines…

Le Dr Bottero a eu des excellents résultats avec l’utilisation d’une antibiothérapie chez des patients atteints de Fibromyalgie et de Schizophrénie.

Lorsque les patients ont une diminution de leurs défenses immunitaires, présentent également des migraines, il faut rechercher les troubles vasculaires parmi les causes de leurs symptômes. Les colopathies fonctionnelles peuvent être liées également à ce genre de troubles tout comme les migraineux rebelles à tout traitement.

Avec l’utilisation d’une antibiothérapie (malades après deux ans, c'est-à-dire il s’agit des formes anciennes) il obtient dans 78% des cas, des excellents résultats au bout de six mois, avec 5% d’échecs. Ses études ont été publiées en Italie, aux Etats-Unis et en Australie.

 

L’antibiothérapie pulsée, cible l’ensemble des bactéries qui sont dans l’organisme de façon chronique, tel que le staphylocoque, le candida albicans… Le Professeur Raymond a constaté que la persistance de ces bactéries provoque une baisse de défenses immunitaires.

 

La chélation des métaux lourds, un régime sans gluten et sans caséine, ce sont des mesures qui aident pour lutter contre la fatigue et les troubles intestinaux. Les vitamines B1 B6 et B9 sont indispensables tout comme les produits pour stimuler la fonction hépatique (artichaut, etc).

Une partie des patients ont des transaminases élevées car il y a  des toxines vasoconstrictrices qui provoquent cette augmentation.

 

Chez les patients atteints du syndrome de fatigue chronique on trouve souvent des infections à chlamydias, mycoplasmas, etc.

 

Sur une centaine de cas, 70% des cas d’autisme ont eu des améliorations avec une antibiothérapie. Parmi ces cas, certains étaient des cas anciens, des jeunes de 20 à 24 ans, donc il y a eu une amélioration même sur les formes anciennes.

 

Vascularites :

Le Dr Philippe Lebar aborde ce sujet pour montrer qu’il existe ce genre de problème chez les patients atteints de schizophrénie et d’autisme. Par le biais d’un scanner on arrive à montrer les zones atteintes. Les vasodilatateurs améliorent la circulation cérébrale.

L’objectif principal est de cibler toutes les bactéries. Ensuite, diminuer les résistances par association des antibiotiques.

Souvent le problème lorsque le malade n’a pas d’amélioration, ce sont les co-infections. Par conséquent, il faut souvent associer deux antibiotiques.

 

Il faut expliquer au patient la réaction de Jarisch-Herxheimer afin d’éviter qu’il se décourage. Ce genre de réaction est bien connu lors du traitement pour la syphilis : tous les symptômes empirent. On trouve même des symptômes autistiques et schizophréniques lors du traitement pour la syphilis chronique). L’agent pathogène qui provoque la syphilis est très proche des borrelies.

 

La coagulation intravasculaire disséminée est un foyer infectieux qui peut provoquer une inflammation au niveau des parois. Certains patients atteints de sclérose en plaques affirment se sentir mieux lorsqu’ils sont sous anticoagulants.

 

Par conséquent il faut une approche globale, pour traiter les bactéries, les virus, l’inflammation, tout.

 

 

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